Sauvegarde Little

« Mes amis, bienvenue à Little Garden ! Sympathique coin de forêt, température ambiante estivale, végétation splendide, faune non-dangereuse, un vrai petit coin de paradis compagnons, les derniers touristes qui sont venus ne sont pas repartis et se sont installés ici, vous apprécierez cette expédition, foi de Triponel ! »

Perdu dans mes songes je me rappelle de ce que cet accompagnateur nous a balancé, aux touristes et moi, quand nous avons débarqué sur cette île florissante et sauvage, il a tapé tout un speech la concernant et je dois avouer que pour l'instant il n'a pas menti, j'aime cet endroit, ce bout de terre ressemble un peu à Jaya, même température, il fait chaud et humide, bon c'est quand même un peu gênant dans le sens ou, contrairement à mon lieu de naissance, ici les insectes et autres bestioles en temps normal petites ont une taille relativement effrayante, quand tu sens un truc se poser sur ton épaule, que tu crois que c'est un bel oiseau des îles aux couleurs arc-en-ciel et que tu te rends compte qu'en fin de compte c'est un putain d'insecte suceur de sang tu balises pas mal sur le coup avant de lui éclater la tronche pour pas te faire bouffer. On dit souvent que les petites bêtes ne mangent pas les grosses, je sais pas si ce proverbe a lieu d'être ici. Bref.

Je me suis aventuré seul dans cette étendue sauvage, dans les fourrés je me cache, j'observe, attentif aux moindres faits et gestes. A la cime des arbres je poursuis mon expertise, usant de mon entrainement de jeunesse pour analyser toute chose pouvant s'avérer utile à ma progression. J'en profite pour diversifier mes connaissances en termes de nourritures, récupérant divers fruits, succulents pour beaucoup, à la limite de l'empoissonnement pour d'autre. Seul de mon côté je ne suis pas obligé de me préoccuper de ce que peuvent faire ces crétins qui ne savent rien de la vie sauvage, la chasse, le silence, l'attention qu'il faut porter à tout et n'importe quoi. Il faut faire preuve de vigilance pour se faufiler à travers bois sans être attrapés par les bêtes qui n'attendent qu'un faux pas, croupis sous les feuillage d'un buisson et prêt à bondir à tout monde pour croquer le cuissot de sa proie, moi je connais tout ça donc je me défoule et ça me plaît bien.

Poursuivant mes péripéties dans la zone j'arrive à l'orée de la forêt, au pied de ce qui semble être une immense montagne. Je me pose en contrebas à l'ombre et au calme, laisse passer quelques minutes, paisibles et douces. Un tremblement de terre me sort de ma torpeur. Sur mes gardes je me lève, regarde les alentours et décèle à travers ce boucan un bruit différent, je me retourne, un rocher déboule le long de la paroi montagneuse. D'un bond sur le côté j'esquive la masse avant qu'elle ne m'écrase, plus de peur que de mal. Il est peut-être temps de retourner au navire, hormis la flore intéressante je n'ai pas découvert grand chose et puis j'ai bien envie de savoir comment se passe l'expédition de ces touristes.

Je fais marche arrière, prenant soin d'emprunter un chemin différent du précédent, au cas où. Si besoin est mon odorat sur développé et mes sens de félin peuvent m'aider à rebrousser chemin et à ne pas me perdre. Sur le trajet je profite de la présence d'un arbre plus haut que les autres pour y grimper et observer l'horizon. La main droite positionnée de façon à me couvrir des rayons du soleil je pivote sur moi-même, rien de spécial. Tandis que je redescend en sautant un mouvement dans les buissons m'interpelle, des bruits de pas, bouts de bois qui se brisent sous un poids. Un grognement semblable à celui d'une... grosse bête féroce je crois, mauvais signe. Le sol tremble alors à nouveau, mais différemment d'avant, c'est moins fort et ça semble plus proche. Un bruit sourd, un arbre déraciné à quelques mètres de moi et surtout une bête de près du... triple de ma taille en hauteur et largement plus en largeur qui sort des fourrés pour me poursuivre ont raison du courage dont je peux faire preuve par moment, la différence étant que d'habitudes mes adversaires ne font pas dix fois ma taille et je doute fortement qu'un coup de griffes suffise à l'abattre.

Spoiler:

C'est pas mon genre, mais la situation l'oblige, je prend mes jambes à mon cou, vitesse de pointe, déchainé comme pas deux je m’efforce de garder une distance de sécurité. Une arbre couché sur le chemin ralenti mon avancé, je l'enjambe tandis que la bête, un gros taureau avec une afro à première vue, le fait voler en éclats d'un coup de museau, il vaut mieux pas qu'il me choppe. Courant à en perdre haleine je remarque tout de même une silhouette non loin de là, une grande silhouette, un des touristes qui s'est perdu peut-être ? Je lui crie dessus par mesure de précaution.

« Hoy, bouges de là crétin, tu vois pas le truc qui me poursuit ?! »

Je crois qu'on a pas la même notion de "faune non dangereuse", nan pas du tout.

Je poursuis ma course, me rapproche de cette silhouette, cette personne dont je distingue petit à petit les formes, plus précis. Ca m'a l'air d'être un bon gros nounours, grand, belle carrure, un colosse à vrai dire, bien le genre de mec que j'imagine vivre dans la jungle à se repaitre de grosse bête à poils. En parlant de bête à poils, le beuglement du truc qui m'a pris en chasse me fait reprendre mes esprits, c'te bestiole veut pas lâcher l'affaire, bordel elle me veut quoi ? Depuis quand les taureaux ça bouffe humain, hein ? Régime spécial en ce moment ou bien ! Va bouffer de l'herbe et laisse moi en paix punaise.

Dans ma lancée je dépasse le gros bonhomme, encore plus grand que ce à quoi je m'attendais d'ailleurs, poilu, trapu, barbu et l'air pas commode, pas du tout l'air d'un touriste en tout cas. Voyant l'animal foncé sur cet homme je me retourne, c'est moi qu'il poursuit je peux pas le mettre dans la mouise, je stoppe ma course quelques mètres derrière lui, genoux pliés, bras en position de tel manière à pouvoir encaisser le choc et tenter de stopper la bête. Au préalable je me prépare à prendre ma forme mi-homme mi-lion, contraction des muscles et concentration. Je pousse une longue inspiration, mais remarque cette masse humaine que j'ai traité de crétin prendre position dans la ligne de course du truc qui semble vouloir me manger. Le taureau afro le prend pour cible et dans un beuglement de colère s'apprête à le charger... avant que le semi-géant ne lui assène un coup... mais un coup quoi !

Il nous a sorti une masse en acier ou je ne sais trop et lui a fracasser sur le crane sans plus hésiter que ça. L'animal s'écrase sur le sol, glisse sur quelques mètres le museau en avant. Sa chute crée une longue et large tranché et son corps se plie avant de retomber de tout son poids dans la crevasse, un crie de douleur résonne. Super ! Comme si un taureau géant ça suffisait pas, maintenant je rencontre un mastoque habitué à abattre des gros animaux à cornes. Va falloir réviser vos annonces Mr le guide touristique, vraiment !

Je m'approche de ce mec doucement, prenant garde qu'il ne m'écrase pas son truc sur le haut du crane, prudent. Alors que je m'étonne de sa taille, la bestiole qu'il vient de frapper se relève, plus en colère que jamais, elle veut sa revanche, gratte la terre avec ses sabots. Dans un élan désespéré il lance une nouvelle charge, nouvelle raclée. L'homme lui assène un coup sur le coin de la gueule, sous l'impact de la frappe la bête roule sur le côté déracinant un ou deux arbres au passage, je commence à la plaindre.

Stupéfait par ce que je viens de voir je me dirige vers l'animal, il est sonné, surement k-o pour de bonnes heures. Je l'analyse, vraiment, je crois que s'il avait essayé de m'avaler il aurait pu le faire d'une simple bouchée. Pour je ne sais quelles raisons sa toison crânienne m'attire, elle m’appelle. Je sors un couteau de ma poche, j'ai toujours un couteau sur moi, on sait jamais. La lame est affutée, suffisamment en tout cas pour raser l'afro de ce truc. Quelques bonnes minutes plus tard et le boulot est terminé, ce taureau est dorénavant chauve et sa chevelure est mienne ! C'est lourd, ça pue le bouc... même si c'est un bovin, mais c'est vachement classe et doux ! Da power of afro !

Je me retourne, arborant fièrement mon trophée pas durement acquis sur les épaules. Un regard plein de remerciement porté à cet homme, qui, on va dire, m'a sorti d'une belle merde. Je lui souris un peu embarrassé par la situation.

« Yo ! Excuse moi pour le dérangement, cette bête à du me prendre pour son repas, surement que j'ai l'air appétissant, m'enfin. Je tiens à te remercier, j'aurais surement pu m'en débarrasser, mais merci pour ton aide. Mon nom c'est Little, et toi ? »

Je le dévisage, intrigué. Tout ces poils, cet homme hirsute et géant, sa barbe imposant, ça me fait penser à un truc. Je me retourne quelques instants avant de reprendre ma place originelle. Autour de mon cou j'ai accroché cette moumoute mimant le torse velu et la barbe de ce grand bonhomme, aussi je tire une moue boudeuse histoire de lui ressembler un maximum, il a pas l'air très souriant comme mec, peut-être qu'un peut d'humour étirera ses traits.

« Hohoho »

Bah quoi ?

Citation :: C'est l'effarement à Magnolia, depuis peu, cette île renommée pour ces forgerons voient toutes les œuvres de leurs artisans fondre au soleil, comme par magie! Si ce n'était que ça, on pourrait le mettre sur le compte d'une cité rival mais à chaque fois qu'une arme fond, une maison et ses environs sont pris de tremblement de terre. La suspicion est roi dans la ville... mais peut-être il y a a t-il un rapport avec ce poisson rouge géant que l'on voit voler au dessus des eaux-fonds ?

Me voilà dans la ville de Magnolia sur l'île de... l'île de je sais pas quoi enfaite, ouais car je dois avouer que je m'en contre fiche. A vrai dire, je suis là pour mon "équipage", cette assemblée de crétins, de pleutres et d'hommes sans foi ni loi, qui, se justifiant du fait qu'ils combattaient pour me défendre - ce qui soit dit en passant est faux - , demandaient, voir même réclamaient que je les arme de mousquets et de canons de qualité. Et moi, comme dans ma grande mansuétude, j'ai accepté, d'une parce que je suis un mec sympa et de deux parce que je suis un peu sur les rotules en ce moment et que ça serait pas une bonne idée de taper sur eux. L'autre raison de ma venue réside en la réputation des forgerons, paraît que ce sont les meilleurs et qu'il leur importe peu de savoir s'ils arment des pirates avides de sang, de butins et de rhum ou des employés de la justice et je dois dire que ça me convient parfaitement. Voici donc les raisons de ma présence.

Contrairement à ce que je pensais, les habitants de cette ville ne sont pas des brutes, barbares, grands, costaud et barbues, bah oui, quand ils m'ont dit que Magnolia est réputée pour ses talentueux forgerons je me suis dit "on va rencontrer des vikings, de vrais gladiateurs", mais nan, c'est pas vraiment le cas, ils sont normaux les gens ici, ça facilite les choses, plus simple de faire le sournois, le méchant. Donc je me rends balade un peu, je visite sans spécialement galérer pour trouver un forgeron puisqu'il y en a à tous les coins de rues. Après quelques minutes de marche, ennuyé par cette trop grande quantité d'armurerie à tel point que ça m'en sort par les yeux, je me dis qu'il est temps et me décide à pénétrer l'une de ses enceintes. Souriant, bien coiffé, j'ajuste ma chemise histoire de faire plus propre et m'aventure. C'est vaste, un peu poussiéreux, on peut voir des toiles d'araignées s'accumuler dans les coins et entre beaucoup de sabres qui y sont exposés. Le vendeur, assit au comptoir me regarde, l’œil louche, il me lance un grand sourire auquel il manque quelques dents, se lèche les babines puis s'étend de toute sa hauteur, surement deux fois la mienne. Il est sec, vieux et fait un peu flipper à vrai dire. Sur le coup je me dis que finalement je vais pas pouvoir faire de négoce et que j'ai choisi la mauvaise boutique. Les mots qu'il baragouine, pourtant, me font reprendre des couleurs.

« Alors poupée me dit-il en se grattant les aisselles, qu'il a velu d'ailleurs, t'as b'soin de quelque chose ? Une dague, un coupe-papier, un fleuret, des trucs de minots quoi ? J'ai ce qu'il te faut, viens voir au comptoir, mais fais gaffe à pas te couper avec ces lames, j'ai pas envie de voir rappliquer des parents en crise. »
« Heeeeeiiiin, t'veux crever le vioc, t'mas pris pour qui ? J'suis un fou moi, un fou !! »

D'un coup d'un seul, j'attrape une des dagues qui est à portée de main et d'un bond je monte sur le comptoir, je l'attrape par le col et lui mets le couteau sous la gorge, une vraie canaille. Je m'attends pas spécialement à ce que ça marche et m'imagine déjà à tracer la route pour échapper à ce géant, mais qui ne tente rien... n'a rien comme on dit. En plus, peut-être qu'avec la tronche que je tire il va se dire que je suis un mec à prendre au sérieux, une vraie raclure, un mec qu'arrache le cœur de pauvres enfants innocents et qui les mange au p'tit-dèj... ou peut-être pas.

Ouais bon, je suis pas fort en grimace, pas ma faute, j'irais me plaindre chez mes parents de m'avoir fait avec une gueule classieuse tiens. Alors que ma lame est toujours fourré sous sa gorge un tremblement de terre, ou ce qui semble en être un jm'en fous, subvient. Pas puissant ni dangereux d'un pet, juste une secousse, mais dans le même temps le mec s'est assit et semble assez content, pour preuve son sourire flippant est revenu. Il me frotte le haut du crane comme si je suis un gosse - là je sais pas ce qui m'a empêché de le fumer mais bon - puis il s'exprime.

« P'tit gars, je t'aime bien, t'sais quoi, je te fais une offre. T'as l'air d'un dur à cuire, je te file ces deux tonneaux de lames de très belles factures dit-il en pointant du doigt les dits barils et ce à moitié prix. »

Hum, suspect tout ça, très suspect... surement de la marchandise de basse qualité, certainement je pense même... mais tant pis tant mieux. Je fais d'une pierre trois coups, j'achète des armes à moitié prix, je rends heureux "mes" forbans et je suis tranquille pour un bout de temps. Puis dans le cas où c'est vraiment médiocre comme truc, mes gars clamsent et je suis débarrassé d'eux. Bonne idée. Vraiment, je suis super intelligent quand même.

« Marché conclu vieil homme. »

Je sors une grosse liasse de berrys et la pose sur le comptoir, heureux du plan que je viens de mettre en place et ça grâce à mon ingéniosité. Mais soudain un problème se pose, ce n'est ni mes bras, ni mon génie intellectuel qui vont porter ses truc là, pas que j'en suis pas capable, pas personnellement en tout cas, c'est mes membres qui veulent pas, bah oui. Une autre idée m'apparaît d'un coup. Et si j'essayais à nouveau ce pouvoir que j'ai acquis, me transformer en lion. Traverser la rue comme ça va surement attirer l'attention, c'est pas tellement un soucis et en plus je vais pouvoir porter sans soucis ces deux poids. Ouais, pourquoi pas, c'une bonne idée ça encore, ouais ouais. Puis je suppose qu'il suffit de me concentrer, la première fois je l'ai fait dans un excès de colère et j'ai balancé trois mecs à la mer en même temps. Rien à perdre toute façon.

Je prend une longue respiration, j'expire, une seconde respiration, j'expire et ainsi de suite blablabla. Là je sens une nervure se former au dessus de mes sourcils, c'est surement le bon moyen. Je continue donc et petit à petit mon corps s’allège et une grande chaleur s'empare de mon corps, ça vient, c'est sûr.

Pffffffffffffffffft.

Hum, on recommence, c'est pas gênant, inodorant. Même sensation, je ferme les yeux et je sais que c'est bon, là c'est sûr. Pourquoi ? Parce j'ai entendu le craquements de mes vêtements et surtout car mes mains ont doublé de volume, sont poilues, ont des coussinets et surtout des griffes. Je me regarderais dans une glace plus tard... mais je sais que j'ai la classe, évidemment, le Lion c'est la classe incarnée. Maintenant que c'est fait, je prend les tonneaux à pleines mains et me met en marche vers le port, là où le Gonga Destroyer est amarré... mauvaise idée, pas la mise en marche mais le fait de prendre les tonneaux comme ça. Faut croire que je maîtrise pas encore cette capacité et la force qu'elle m'apporte, sans faire exprès je le brise et m'attends à devoir me trimballer une vingtaine de sabre sous le bras... mais nan. C'est tellement scandaleux, outrageux que j'en perds mes mots. Je connais ce sentiment maintenant, l'arnaqueur arnaqué. Du tonneau coule un liquide, brillant, même argenté. Je le touche alors qu'il s'accumule sur le sol, c'est visqueux et collant. Bordel ! Il va voir ce qu'il en coûte de se foutre de ma tronche ce mec, il connait pas Little, nan, pas encore !! D'un mouvement brusque je me débarrasse du second baril, l'envoyant valser quelques mètres plus loin, il s'écrase dans fracas... et quelques cris de douleurs puis d'un pas rageur je me dirige vers c'te brocante, cet endroit malfamé dans lequel je vais éclater du crane de vieux.

Quelques secondes plus tard, toujours à Magnolia.

La moitié de la porte battante s'envole alors et explose contre le mur du fond, derrière le comptoir. Les débris de bois s'accumulent sur le haut de sa tête, qu'il a chauve, j'ai oublié de le préciser. En me voyant arriver, bien qu'il ne sache pas que c'est moi vu mon apparence, il crie au secours, court dans tous les sens, pleure et prie le seigneur... c'est sûr, vu son comportement, c'est un malsain, qui agirait comme ça en voyant un lion sur deux pattes entrer dans sa maison. Bref, je le fais taire d'un rugissement, la classe. Il me regarde, s'agenouille à mes pieds, il tremblotte, c'en est presque pitoyable. Quand bien même, faut que je lui fasse comprendre, on a que ce qu'on mérite ! Une claque l'envoie valser contre le mur de gauche dans lequel il s'enfonce comme dans du beurre. Comme ça il aura une trace de mon passage ici, je compte pas le tuer, pas mon genre, il suffit souvent d'un rien pour que les gens comprennent. Je fais volte-face et pousse l'autre partie qui composait la porte battante tout en reprenant ma forme humaine... mince, j'aurais dû lui demander ce qu'il m'a refourgué ce con, saligaud, enflure. Tant pis, ça m'apprendra à vouloir jouer le plus malin. Va falloir trouver une autre boutique, plus sérieuse c'te fois-ci, mais avant ça j'aimerais bien savoir c'est qui ce mec devant moi, ce blond qui me bloque le passage.

« Scuse moi, c'est fermé, congé maladie. Je peux passer ? »

En plus de ça, je viens de remarquer que je suis en caleçon, puis, bon sang, c'est quoi cette pluie qui tombe depuis avant, ça sent la mort !! Pas cool c'te journée.

« Écoutes mec, j'ai pas de temps à perdre avec toi, puis là je me sens tout mou, j'ai pas l'énergie pour me battre avec toi, excuse moi, je pense que je vais faire une petite sieste, hmmmpf. »

~~~~~~

« Bleubleubleu, pfff. »

« Si tu veux prendre des coups pas de soucis, mais faut que tu saches que ton père c'est un escroc, il m'a vendu de fausses armes, des trucs qui se sont transformées en un liquide bizarre et visqueux et j'ai pas spécialement l'habitude de me faire arnaquer moi, nan pas trop tu sais. Maintenant si tu veux en découdre je suis ton homme. »

« Juste histoire qu'on se tape pas dessus inutilement, t'es qui ? Et pourquoi tu m'as enfermé ? »

« Tout compte fait, je n'ai aucun intérêt à te taper dessus, mais peut-être que je peux t'aider ? Tu ne dois pas être là par hasard et j'ai pas envie d'avoir des ennuis. On fait un deal, je t'aide dans ta tâche quelle qu'elle soit et toi tu me laisses partir, ok ? »

Han, alors c'est pas son fils, tant mieux ça retire un poids... quoi pardon ? Comment ça ? Un marine ? Bah voilà voilà voilà, voilà voilà je suis dans, la, merdeuuuuh. Forcément faut que ce soit un marine, pfff c'est pas une journée ça sérieux, ça devrait pas être permis. Je perds du temps, de l'argent, je me fais arrêter par la marine ! Comme si j'avais que ça à faire.

Pendant que je l'écoute et qu'il m'expose la situation il se passe un truc bien space, un truc pas cool pour moi, ce gars là, il vient de traverser les barreaux, il a disparu et est passé au travers comme s'ils n'existaient pas. Mais, qu'entend-je ? Il accepte mon deal ? Je l'aide en échange de ma liberté ? Finalement c'est peut-être pas si mal que ça, le bon dieu doit être avec moi. En plus sa mission serait en rapport avec ce qu'il vient de m'arriver, les armes qui fondent là, ce truc bizarre. Étrange que le Gouvernement s'intéresse à un truc pareil, ça prouve néanmoins que c'est peut-être plus répandu que ça et que je suis pas la seule victime de cette arnaque. Bon, il me menace de me refoutre en prison si je tente de m'échapper, il n'y a aucun risque, je suis pas bête à ce point surtout qu'au vu de ses pouvoirs, le combat risque d'être un vrai problème. Il poursuit tout en disparaissant à nouveau et en m'ouvrant la porte. Il est donc réellement là pour les armes et... les tremblements de terre ? C'est quoi le rapport entre la fonte de l'acier de mes armes et les secousses ? Puis en plus faut se rendre à la plage pour voir un poisson rouge qui vole ? Mais bon sang c'est quoi c'te mission qu'ils lui ont filé ses supérieurs ! Fin bref, je vais devoir faire avec, ça me paraît loufoque mais c'est ainsi, j'ai pas le choix si je veux pas finir en taule puis j'avais qu'à pas me faire avoir comme une bleusaille par ce vieux, parfois je fais n'importe quoi.

Bref, on se met en route, sur le chemin il m'explique encore quelques trucs et en profite pour se présenter, il s'appelle Liam, le savoir m'aide pas plus que ça mais bon, je vais me le coltiner pendant un certains temps donc autant qu'on se connaisse.

« Moi c'est Little. Qu'est-ce que la Marine vient faire dans une histoire de poisson rouge dis moi ? T'es un nouveau venu et ils t'ont envoyé sur une mission à la con pour te rôder ou bien ? »

La question s'imposait, mais je n'attends pas spécialement de réponse de sa part, franchement un poisson rouge qui vole quoi. Les mecs devaient être frais quand ils lui ont confié le boulot ou pas bien réveillé. Dans tous les cas nous voilà parti. On traverse la ville en direction de la plage, savez c'est pas une immense ville. C'est un peu rustique, des maisons en bois, des mecs grands, costauds avec pleins de cicatrices, hirsutes et assez froid dans le regard. Pas un qui souhaite la bonne journée ou quoi, pas un sourire, z'aiment pas trop les visiteurs on dirait. Pourtant ça doit être leur principal fond de commerce les touristes et autres acheteurs d'armes m'enfin. L'île quant à elle est plutôt de type estivale, tempérée. Hormis Magnolia, ce que j'ai pu voir se résume à une étendue de plaines et de forêts à perte de vue c'est pas trop diversifié. Il y a juste une immense colline rocheuse qui, de là où je suis m'empêche de voir l'autre côté. Il fait bon et chaud et la pluie ne semble pas avoir durée bien longtemps.

On arrive finalement à la plage, du bon sable blanc bien chaud, la mer bleue d'opale et l'horizon... parlons en de l'horizon tient. Y'a un truc qui me dérange là, au loin, un machin qui vient vers le rivage, un truc bien immense, pas un navire ça en a pas l'air, autre chose, ça à l'air vivant. Je le regarde, essaie d'analyser la chose mais c'est trop loin. Par chance, ou pas, ça se rapproche à grande vitesse et petit à petit je distingue quelque chose. Liam à côté de moi semble l'avoir remarqué aussi. C'est rouge... et bordel de merde !! Le truc vient d'émerger de l'eau dans un bond et il se dirige vers nous en volant. Me dites pas que c'est ce que je pense. C'est le poisson rouge qui vole ? C'est pas sérieux ça ! Il ressemble à rien en plus le bestiau, il a des moustaches jaunes, des ailerons jaunes et le reste de son corps est rouge, il a de gros yeux globuleux, il est vraiment moche ce truc.

Spoiler:

« T'as vu ce machin ? » lui dis-je en enlevant ma paire de lunette.

La bête passe au dessus de nous, l'air bête et la gueule grande ouverte. Je la suite du regard en essayant de savoir vers où elle se dirige sur l'île mais elle disparaît rapidement en pénétrant la forêt qui couvre le chemin que l'animal prend de part la taille de ses arbres. Jme gratte la tête, encore un peu choqué par la situation. Il me faut réfléchir et je pense que c'est aussi le cas de Liam, c'est pas souvent qu'on voit un poisson volant même sur Grand Line. Bien sûr il doit y avoir une explication logique et pour cela faut qu'on se renseigne. Je m'approche du marine prêt à lui demander quelque chose quand une vieillard passe en courant devant nous et rentre dans la forêt. L'instant d'après il est suivi par une vingtaine d'homme et de femme tous armés jusqu'aux dents et prêt à en découdre, ils beuglent et insultent apparemment le vieil homme. Il se passe un truc bizarre et à coup sûr ces gens là peuvent nous aider. D'un coup sec je tape l'épaule de mon bourreau, lui suggérant ainsi de me suivre à travers les fourrés pour découvrir ce qu'il se trame ici.

Il m'emboîte alors le pas. Rapidement on rattrape le troupeau. A leur tête je remarque l'homme qui a voulu m'arnaquer, en plein possession de ses moyens il crie à tout va. Je fais un bond pour me mettre à sa hauteur ne souhaitant pas qu'ils s'arrêtent histoire de ne pas perdre la trace de leur proie. Je le regarde, sourire aux lèvres. Après quelques secondes il me remarque, son yeux sortent de ses orbites et ils bégayent quelques mots.

« B-b-b-bordel tu fous quoi ici toi ? Tu-tu-tu veux-veux encore me taper dessus c'est ça hein ? »

Le pauvre, loin de là, ça serait contre productif de lui taper à nouveau dessus nan ? Un petit rictus s'affiche, si je fais le méchant il hésitera pas à me refiler les informations dont j'ai besoin.

« Écoutes moi et continues de courir si tu veux pas reprendre quelques coups. Pourquoi vous coursez ce vieux ? »
« Pourquoi ? Pourquoi tu dis ? C'est un sale chimiste, un intello à la con qui depuis qu'il est arrivé sur l'île ne nous pose que des problèmes. »
« Hum, quels genre de problèmes ? »
« Il fait des expérience bizarre sur certains villageois en les kidnappant et je suis sûr que c'est lui la cause principale des soucis qu'on a avec nos œuvres. A cause de lui on a perdu une bonne partie du fond de commerce de la ville et la cité voisine est entrain de récupérer nos acheteurs. On va le capturer et le faire parler !! »
« Bien bien. Tu sais quoi, tu vas nous laisser faire moi et mon ami, ok ? Il est de la marine, t'inquiètes pas on se charge de tout. »
« Bon bah s'il est de la marine je pense qu'on peut lui faire confiance. Et toi pourquoi tu nous aides ? »
« Peu importe, retournez au village. »

Quand je lui dis ceci il arrête le groupe net. D'un geste de la main il nous souhaite bonne chance surement qu'on va en avoir besoin. A vrai dire je me fiche un peu de leur situation, je suis juste super intéressé par ce poisson et ce chimiste. Un poisson qui vole quoi, ça intriquerait n'importe qui nan ? Fin dans tous les cas la présence de Liam m'oblige à les aider puisque c'est le seul moyen de recouvrir ma liberté. On continue donc à suivre ce vieil homme. La forêt est dense mais j'ai réussi à retenir son odeur ce qui facilite la chasse. Nous ne tardons pas à atteindre la montagne, mais son odeur ne s'arrête pas ici, elle longe le mont vers notre droite et après quelques nouvelles secondes de course nous amène à l'entrée d'un tunnel dont il n'est actuellement pas possible de voir le fond. Je lance un regard au marin histoire de lui faire comprendre qu'il peut avoir confiance en moi et que c'est par ce chemin qu'il est passé. Son odeur est persistante, un odeur qui pique le nez et que j'ai facilement décelée parmi toutes celles de la forêt. On s'embarque finalement dans la galerie. Il fait sombre et humide.

Au bout de quelques minutes on semble arrive à la fin, en effet, une vive lumière nous éblouit. La galerie débouche sur une nouvelle forêt, semblable à celle que l'on a quitté pour pénétrer la montagne. Il semble que le mont soit creusé en son centre. En y réfléchissant un peu plus il s'agit peut-être d'un volcan éteint ? J'ai souvenir d'avoir lu que les volcans sont creusé en leur centre ce qui expliquerait pourquoi nous n'avons pas atterri dans une grotte. Bref pas le temps de cogiter plus que ça, le vieux n'est pas loin je peux sentir sa présence, on va pas tarder à la rattraper. Sans crier gare je me lance à nouveau à sa poursuite.

Sautant au dessus de racines et des bêtes qui veulent nous attaquer on sort finalement de la forêt. Un truc m'intrigue cependant. Devant nous, à quelques mètres il y a un mastodonte, un arbre tellement immense que j'aurais dû le remarquer directement à la sortie du tunnel. En face de lui on ressemble à des fourmis. Même les arbres qui entourent Shandora ne sont pas aussi grands et massifs. Autrement plus choquant, l'odeur du vieil homme s'arrête ici, au pied de cette immense végétal. Il ne peut pas avoir disparu. Un bruit de cliquetis m'interpelle alors. D'un pas vif je me dirige vers l'endroit d'où il provient. Le voici, le vieux est devant nous et il nous regarde avec un grand sourire.

« Jajajajaja, suivez moi si vous pouvez ! »

Puis dans un rapide mouvement il disparaît en ouvrant, apparemment, une porte taillée à même le bois de l'arbre. Je m'approche alors de la dite porte, elle s'est refermé et malgré toute la force que m'y mets, impossible de l'ouvrir. L'enflure. Subitement il me revient à l'esprit le tour de passe passe qu'avait fait Liam lorsque j'étais enfermé. C'est à son tour de bosser ! Je me tourne vers lui, déterminé mais un petit sourire s'affiche tout de même sur mon visage.

« Le blond ! Tu dois pouvoir faire quelque chose nan ? Montres moi tes talents ! »

Le soleil commence à se coucher, faudrait pas trop tarder nan plus.

Spoiler:

« Jeune Lionceau ! Tu crois vraiment que je vais me laisser faire ? Je n'ai pas perdu toutes ces années à faire des expériences pour sauver le monde de la violence pour me faire avoir par des gamins comme vous ! »

Spoiler:

« Raaaaaah, ça aurait dû marcher, je sais pas ce qui a... mumumuh. »

« J'suis désolé l'vioc, mais j'ai pas le temps pour tes conneries. »

« Vas y, fais toi plaisir, un petit casse-croûte ! »

« Liam, tu sais quoi faire hein ? Fais en du pâté pour chat de ce poisson ! »

Hahaha, il doit surement penser que je flippe, c'est pas le cas mais je m'en fous qu'il se l'imagine, j'ai juste pas envie de me faire bouffer par une connerie de poisson, voilà pourquoi je cours. Traversant à toutes enjambées le couloir rocheux qui nous a mené à cette caverne je ne tarde pas à déboucher sur l'extérieur, devant cette immense arbre je m'arrête, jette un coup d'oeil derrière moi au cas où Liam m'aurait suivi. Ne le voyant pas après quelques bonnes secondes à attendre je reprend ma route loin de me douter ce qu'il se trame... enfin pas à ce point quoi. De petits tremblements secouent la zone.

Je m'enfonce dans la forêt, je connais la route et mon parcours dans les bois est relativement aisé jusqu'à ce que je tombe sur... le vieux scientifique de la caverne, il vient de sortir d'un trou dans le sol, surpris je stoppe net ma course et lui lance un regard empli d’interrogation, lui me regarde, pressé par le temps semble t-il. Je l'attrape par l'épaule avant qu'il ne s'échappe.

« Le vieux ! Comment t'es sorti de la caverne ? » lui demandé-je, sérieux.
« Hahaha, vous m'avez sous-estimé les jeunots, je reviendrais avec d'autres plans et mettrais fin à toutes guerres inutiles. » lance t-il avant de me mordre la main.

Enflure ça fait mal, il prend un peu d'avance, que dalle, comme si j'allais le laisser se barrer comme ça, je sais toujours pas comment il a fait son truc avec les armes lui, la curiosité m'oblige à lui soutirer cette information. Je le rattrape et lui fait un croque en jambe, il s'étale comme une loque, glisse sur quelques mètres, je le soulève par le tee-shirt.

« Écoutes bien, j'ai pas de temps à perdre avec toi, dis moi ce que t'as foutu pour réussir à faire fondre de l'acier ! » crié-je en montrant les crocs.
« Bon bon, si je te le dis tu me lâches ? »

J’acquiesce d'un hochement de tête.

« Bien, je vais te le faire version courte. Grâce à mes connaissances et surtout à cette arbre j'ai crée un composé chimique capable de faire le métal fondre sans causer de dégâts autres, néanmoins je ne pouvais pas me balader partout en ville et balancer mon invention sur les œuvres des forgerons, déjà c'est pas très discret et puis c'est pas rentable. J'ai patienté quelques mois, amélioré cette potion pour finalement tomber sur ce poisson par hasard, il est rentré dans mon labo par un tunnel aquatique je suppose, j'ai de suite porté mon attention sur cette bestiole capable de voler. Après diverses expériences j'ai réussi à injecter ce produit dans son organisme en faisant en sorte qu'il n'ai aucun effet sur lui et qu'il puisse le synthétiser, ceci fait j'ai remarqué que ses écailles étaient parsemées de minuscules particules, qui, après l'injection de mon produit ont assimilés l'acide pour en prendre la composition et les effets. C'est comme ça que tout à commencé, chaque fois qu'il sort il cogne les parois de ton tunnel créant des petits tremblements et étant un poisson-ballon à chaque fois qu'il a gonflé hors de la mer il a saupoudré la ville de millions de particules acides, qui, mêlées à l'eau présente sur son corps ont pris la forme de gouttelette de pluie... c'est comme ça que ça s'est passé en gros. »

J'ai écouté tout ça très attentivement, passant sur les détails un peu "scientifique" et je trouve vraiment, mais vraiment que toute cette histoire est vraiment spéciale... un mensonge sorti de l'imaginaire du vieil homme ? Possible, après tout plus le temps passe plus l'esprit s'embrouille. Je le guette, dubitatif.

« Papi, je crois que tu deviens sénile, va te reposer. »
« Pardon ! Tu crois que je mens ?! Soit, les jeunes de nos jours, peuuh, penses ce que tu veux, je t'ai tout dit maintenant je pars et tu devrais en faire de même, ce jeune blond n'est pas net, il veut tout faire péter ! » me lance t-il avant de reprendre sa course.

Avec toute cette histoire j'en avais presque oublié Liam, ce boulet... qu'il se démerde, il assumera ses conneries et j'ai pas envie d'être pris dans ces soucis. Je m'élance peu de temps après le vieil homme et ne tarde pas à traverser la galerie. Les tremblements qui l'instant d'avant étaient minimes commencent à être de plus en plus puissants, causant même la chute de pierre et la fermeture du tunnel juste derrière moi, j'ai eu chaud. Les secousses ne s'arrêtent pas pour autant et bientôt une plaque rocheuse s'élève hors du sol devant mes pieds. Le paysage change peu à peu, les arbres s'écroulent, des rochers déboulent la montagne et s'échoue en mer, je vais pas rester ici plus longtemps. J'aurais bien prévenu les villageois, mais le côté héroïque et tout c'est pas mon genre. Esquivant pierres qui roulent et autres dangers du moment j’atteins rapidement le lieu où mon navire est amarré, alertant les hommes et marins pour qu'ils se dépêchent de nous faire partir. Sans tarder je grimpe sur le bâtiment et observe l'île en même temps que l'on s'éloigne. Le volcan commence à cracher feu et cendre dans un brouhaha terrible, les forbans s'alarment, se posent des questions avant de poser leur regard sur moi, accusateur.

« Hey ! J'y suis pour rien hein ! Remettez vous au boulot bande de gougnafier ! »

Du moment qu'ils ne me saoulent pas avec les armes que j'ai pas pu rapporter... Maintenant je me demande où on va se rendre, fin je verrais avec le cuistot.

[Postes pour conclure et j'irais demander la validation ^^"]

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